Nommer ses émotions pour mieux les vivre : quand les neurosciences rejoignent la sophrologie
- didiersophrologue
- 2 oct.
- 3 min de lecture

1. Quand les émotions et le temps nous submergent
Il arrive à chacun d’entre nous de se sentir envahi : colère, peur, tristesse… Comme l’a dit une amie récemment :« En ce moment, je suis débordée par mes émotions et par le temps. »
Cette phrase m’a marqué, car elle résume ce que beaucoup d’entre nous vivent. Quand l’émotion est trop forte, elle prend toute la place, et le temps paraît lui aussi saturé. Chaque action semble lourde, chaque tâche devient une montagne. Le présent se comprime, et l’avenir paraît bouché.
Alors, comment retrouver un peu d’espace intérieur… et du temps pour soi ?
2. Une piste donnée par les neurosciences : l’affect labeling
Les chercheurs ont montré qu’il existe un mécanisme simple et efficace : nommer consciemment son émotion. On appelle cela l’affect labeling.
👉 Principe central de l’affect labeling :
Quand une émotion surgit, la nommer active le cortex préfrontal ventrolatéral.
Cette activation régule l’amygdale, impliquée dans l’intensité émotionnelle.
Résultat : l’émotion est toujours là, mais son intensité diminue, elle devient plus facile à vivre.
C’est comme si le simple fait de dire intérieurement :« Je ressens de la colère » créait une distance entre vous et l’émotion. Vous n’êtes plus pris par elle, vous l’observez.
3. En sophrologie : ressentir et nommer
En sophrologie, l’un des fondements est d’apprendre à accueillir ses ressentis : sensations corporelles, émotions, pensées. On ne cherche pas à juger ou analyser, mais à observer et reconnaître ce qui est là, dans l’instant.
Quand on ajoute à cet accueil le fait de mettre un mot simple sur l’émotion, on rejoint ce que les neurosciences confirment aujourd’hui.Cela ouvre plusieurs bénéfices :
L’accueil du vécu : ne pas rejeter ce que l’on ressent, mais l’accepter comme une donnée du moment.
La phénoménologie : dire avec des mots simples et directs ce qui est vécu, sans chercher à l’expliquer.
La désidentification : « je ressens de la colère » ≠ « je suis la colère ».
Ainsi, la sophrologie ne se limite pas à « se détendre » : elle devient un véritable entraînement pour transformer notre rapport aux émotions.
4. Petit exercice guidé
Voici un exemple très simple que vous pouvez tester dès maintenant :
Asseyez-vous confortablement, les pieds bien posés au sol.
Fermez doucement les yeux.
Prenez quelques respirations lentes et profondes. À chaque expiration, relâchez vos tensions.
Portez votre attention à l’intérieur : observez ce que vous ressentez — une émotion, une sensation, peut-être diffuse, peut-être plus intense.
Accueillez-la sans jugement. Puis dites intérieurement :« Je ressens de la colère », ou « Je ressens de la tristesse », ou tout autre mot qui correspond à votre vécu.
Restez quelques instants à observer ce qui change en vous : parfois une détente, parfois juste une prise de distance.
Terminez par une respiration profonde, puis rouvrez doucement les yeux.
Même en quelques minutes, cet exercice peut aider à retrouver de l’espace intérieur.
👉 Et si vous souhaitez aller plus loin, la sophrologie propose aussi des relaxations plus dynamiques, guidées en séance, qui renforcent l’ancrage corporel et favorisent la libération des tensions émotionnelles. N’hésitez pas à me contacter pour les découvrir.
Conclusion
Nommer une émotion ne la supprime pas, mais cela aide à ne plus être débordé, ni par ses ressentis ni par cette impression que le temps se rétrécit.La sophrologie permet de transformer cette prise de conscience en véritable outil de mieux-être au quotidien.
🔎 Pour aller plus loin : d’autres clés utiles
La respiration consciente (cohérence cardiaque, respiration abdominale).
Prendre du recul : écrire ses pensées, visualiser l’émotion comme une vague qui redescend.
Revenir dans le corps : sentir ses appuis, relâcher les muscles, faire un scan corporel.
Cultiver une hygiène émotionnelle : sport, musique, nature, activités apaisantes.
Ces outils complètent merveilleusement bien la sophrologie, pour retrouver équilibre et sérénité.
Quand consulter ?
Si les émotions deviennent trop envahissantes au point d’impacter votre sommeil, votre travail ou vos relations, un accompagnement peut vous aider (sophrologie, psychologue, ...). Vous bénéficierez alors d’outils sur-mesure pour réguler ce que vous traversez.
La sophrologie est un chemin simple et efficace pour apprivoiser ses émotions et retrouver un meilleur équilibre de vie.
👉 N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez découvrir, lors d’une séance guidée, comment mettre en pratique ces outils au quotidien.




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